Remontons à 2017, lorsque le bureau exécutif du Comité International Olympique désigne la ville de Paris, en tant que ville hôte des Jeux Olympiques 2024.

L’organisation d’un évènement d’une telle envergure implique incontestablement l’engagement de différents acteurs, la mobilisation de ressources diverses et variés, ainsi qu’une coordination sans faille entre les autorités locales et les comités d’organisations olympiques, afin d’assurer sécurité et bon fonctionnement au large éventail de partenaires et participants.

Alors que les Jeux Olympiques de 2024 approche à grands pas, faire partie, de loin ou de près de son organisation suscite l’intérêt de nombreuses start-ups innovantes. En effet, ces jeunes entreprises dynamiques apportent des solutions novatrices et révolutionnaire dans divers domaines pour contribuer à la réussite des JO 2024.

Une disposition que Omar el Zayat a bien compris ! En 2019, il devient président de la cellule « intégration de l’innovation » au sein du comité d’organisation des Jeux Olympiques de Paris 2024. Une cellule qui a pour vocation d’accompagner l’organisation des Jeux olympiques dans tous les sujets liés à l’innovation. Il explique dans un communiqué que « travailler avec ces différentes start-ups apporte une vraie plus-value au bon déroulement de l’évènement et revient sur leurs apports dans l’organisation des JO de Paris.

Il revient tout d’abord sur le processus ainsi que les critères de sélection pour le choix des différentes start-ups qui vont participer à l’organisation des Jeux Olympiques 20214.

Dans un premier temps, la cellule a établi un recensement de 600 start-up, et après tri, elle s’est entretenue avec 350 d’entre elles. Parmi lesquelles, 35 ont été retenues pour participer à la seconde phase de sélection, dite la phase d’expérimentation ou la de phase test. Sur les 35 qui ont participé à cette étape, 17 ont été retenues et ont effectivement travaillé avec la cellule « intégration de l’innovation » pour l’organisation des Jeux olympiques.

Une belle surprise pour la ville organisatrice, hormis la start-up britannique OnePlan(spécialisée dans la cartographie 3D), toutes les start-ups qui ont été retenus sont franco françaises ! Omar el Zayat tient à préciser qu’il n’y a eu aucun favoritisme mais que celles qui ont été choisis, ont, en proportion, mieux réussi la phase test que les entreprises étrangères.

Les 17 start-ups sélectionnées, vont œuvrer à une optimisation ultime de l’organisation des JO 2024, toutes catégories confondues. Et seulement 6 d’entre elles, appartiennent au secteur de la technologie du sport. Les autres ont d’autres missions, et vont agir dans des secteurs comme le développement durable, la sécurité, l’alimentaire, ou encore les transports.

Parmi les start-ups qui se distinguent dans l’organisation des Jeux Olympiques de 2024, on retrouve notamment certaines issues du collectif Sportech. Cette organisation propose des technologies de pointe pour améliorer l’expérience des spectateurs, des athlètes et des organisateurs. Leur plateforme numérique révolutionnaire permet de suivre en temps réel les résultats, les classements et les performances des athlètes, offrant ainsi une expérience immersive aux spectateurs du monde entier.

Un autre groupe prometteur, l’initiative GreenTech, se démarque par son engagement en faveur du développement durable. En partenariat avec le comité d’organisation des JO 2024, cette entreprise met en œuvre des solutions écologiques pour réduire l’empreinte carbone de l’événement. De la gestion des déchets à l’utilisation de sources d’énergie renouvelable, l’initiative GreenTech contribue à faire des Jeux Olympiques de 2024 un événement respectueux de l’environnement.

Pour ce qui est de la sécurité, face à un manque de personnel, la start-up française Labcoor propose un portique innovant permettant de contrôler jusqu’à 3 500 personnes par heure.

Toujours dans ce domaine, et suite à l’approbation de la reconnaissance faciale lors des JO 2024, l’entreprise, Wintics, lancée en 2017, développe un logiciel d’analyse vidéo pour équiper les caméras de vidéosurveillance afin d’analyser les images en temps réel et d’en extraire des données sur les flux de personnes et de véhicules.

Côté transport, on retrouve également de belles innovations. C’est le cas de StadiumGO, plateforme de covoiturage dédiée aux événements sportifs.

Selon Omar el Zayat, travailler avec des start-ups, présente certains avantages que les grands groupes n’offrent pas forcement. Leur capacité d’adaptation et leur temps de réactivité est phénoménal. En effet, il nous explique « qu’un dirigeant d’une start-up peut dire au cours d’une réunion si son entreprise est en mesure de livrer une solution pour la semaine d’après. Alors que Si on demande la même chose à un grand groupe, on va nous expliquer qu’ils verront d’abord en interne avant de nous donner une réponse. »

Effectivement, plateforme Kimomap, une application qui permet aux coureurs et cyclistes d’intérieur de courir et pédaler virtuellement dans les parcours choisis pour les épreuves olympiques, a répondu présente à tous les challenge, et a su respecter des deadlines très courtes pour trois expérimentations différentes qui nécessitaient pourtant de maitriser des éléments techniques très pointus.

Pour ces start-ups, faire partie de l’organisation est une réelle opportunité de faire parler d’elles, et de gagner en notoriété. Le fait de travailler sur un événement d’une telle importance leur permet également de gagner en crédibilité. 

Le président de la cellule « intégration de l’innovation », fini son observation en expliquant « qu’une fois les jeux terminés, nous allons recenser toutes les innovations qui se sont avérées utiles et qui permettront d’aider les futurs comités d’organisation et les acteurs de l’événementiel dans l’ensemble. Le fait d’accueillir un tel événement dans notre pays donnera des idées d’innovation à tout l’écosystème. Même les start-up qui n’ont pas participé directement à l’organisation des JO pourront s’inspirer de ce qui a été fait. »