L’année 2020 a été marquée d’une crise économique et sociale sans précédent dans le monde entier. La pandémie du Covid-19 a bouleversé la planète et en grande partie le modèle classique d’organisation des entreprises.
Avec une restriction d’accès aux bureaux, le télétravail s’est imposé comme la seule alternative à la dépression économique tout en assurant la santé et la sécurité des salariés.

Alors qu’il ne concernait en France que 7% des actifs, la tendance s’est bien inversée depuis le 17 mars 2020. Un quart de la population active s’est retrouvé en télétravail complet. On a vite remplacé l’expression « métro-boulot-dodo » par « boulot-dodo-bravo ».

Alors que certains préparent la sortie de crise, l’Allemagne se prépare à un retour massif au télétravail dû à un taux d’infection qui atteint des records.
Qu’en est-il de la France et de ses 8 millions de télétravailleurs à l’heure de la reprise économique ?

Après avoir troqué son bureau contre son canapé, son pantalon étroit pour un jogging et les transports en commun par des rondes dans la maison, et ceci pendant plusieurs mois, les salariés sont aujourd’hui rappelés et attendus dans leurs bureaux. Certains sont contents de retrouver leur train-train quotidien, pour d’autres, ce rappel suscite une certaine appréhension.

Selon les données du ministère du travail, depuis fin juillet, le télétravail ne concerne plus qu’un salarié sur 10.
Pourtant, le télétravail dans sa durée a révélé de nombreux avantages, à la fois pour les entreprises et pour les salariés.
Accroitre la production générale, faire des économies sur les locaux et les dépenses quotidiennes, augmenter la motivation et l’implication des salariés, diminuer le taux d’absentéisme, permettre un gain de temps pour les employés qui ne prennent plus les transports, faciliter une meilleure gestion du temps de travail ainsi qu’une plus grande autonomie, tout ceci entraîne une meilleure productivité globale.

Économiquement parlant, le télétravail a permis d’éviter des pertes de production équivalant à plus de 200 milliards d’euros (Institut Sapiens).

La reprise économique se confirme donc avec une croissance de 3% au troisième trimestre 2021. Mais face à cette progression, l’économie française se voit relever un tout nouveau défi : une insuffisance salariale.

En effet, 20% des jeunes actifs sont encore au chômage (Jean Castex), une problématique à laquelle le gouvernement veut répondre. Pour cela, sera lancé en mars 2022 le « Contrat d’Engagement Jeunes ». Il s’agit d’un plan d’accompagnement pour les plus précaires donnant accès à une année de formations et d’une allocation pouvant atteindre 500 euros.

Alors que certains peinent à recruter d’autres ont des idées de génie. C’est le cas de la start-up nantaise Holiworking qui a récemment levé près d’un million d’euros pour développer un concept de télétravail à l’autre bout du monde. Aujourd’hui, il est possible pour les salariés et les entreprises françaises du privé de télé-travailler dans sept destinations différentes pour des périodes de six à douze mois.

Pour cette start-up, cette solution satisfait à la fois les salariés, leur offrant une expérience à l’internationale, mais aussi les entreprises qui y trouvent un nouvel outil de recrutement et de management.
Comme toute choses, le télétravail a ses limites, mais celui-ci s’analyse davantage comme une opportunité d’amélioration de croissance économique s´il allie correctement le bien-être des salariés dans une optique gagnant-gagnant pour l’entreprise.

Certainement, le télétravail s’articule mieux quand il a été choisi par les salariés, que quand il est obligatoire. En effet, il se voit plus positif pour des tâches qui requièrent de la créativité. Petit détour écologique obligé : lors du confinement, avec la diminution des déplacements, une nette amélioration de la qualité de l’air a été constatée ; une réduction des rejets de CO2 de l’ordre de 1 à 3% en France.